Par Robin Panfili – Publié le 22/05/2025 à 16h49
Cela commence à ressembler à une jolie success story. Après Maslow, sur les quais de la Seine, et l’ouverture d’un des spots à pasta fraîches les plus rafraîchissants du moment, le trio Julia Chican, Marine Ricklin et Mehdi Favri enfonce le clou avec une nouvelle adresse et une nouvelle ode à la cuisine végétarienne engagée, ludique, surprenante, et méticuleusement pensée, Maslow Temple.
Dans ce nouveau lieu vaste, étendu sur trois étages, et planté à deux pas de la place de la République, c’est l’architecte Juliette Rubel qui a pris les choses en main, à l’aide d’un design puissant, vif et moderne, aux faux airs de chapiteau de cirque.
Mais ce que l’on retiendra avant tout, ici, c’est ce qui se glisse dans nos assiettes. On pense notamment à deux plats, déjà « classiques » : des Potatoes Churros Deluxe dont on se souviendra un moment, et un pithiviers de champignons à la farce shiitake-champignons de Paris, servi avec son jus réduit. On retiendra, aussi, le kimchi façon accras et sa sauce mayo à l’ail des ours, et l’okonomiyaki, savante revisite de l’omelette japonaise, ici pensé avec du chou pointu.
Tout comme dans son écrin originel, le premier Maslow – installé Quai de la Mégisserie – poursuit sa petite révolution autour d’une cuisine végétarienne qui secoue, qui amuse, qui surprend, mais qui envoie surtout balader tous les préjugés que l’on pourrait encore injustement lui coller.
© Konbini
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Une cuisine pleine d’imagination, pétillante et galvanisante, mais aussi très engagée grâce à un sourcing de produits 100 % français en circuits courts ou en direct avec les producteurs, à moins de 200 kilomètres de Paris, et une démarche anti-gaspillage exigeante et rigoureuse, « Maslow réussit à diviser par quatre l’empreinte carbone d’un repas dans ses restaurants ». Sans pour autant nous faire la leçon… « Maslow souhaite avant tout faire découvrir une restauration vertueuse dans un esprit ultra-joyeux », disent les fondateurs.
Et tout ça, avec des prix doux et une ambiance qui change, qui enveloppe, qui pourraient bien expliquer pourquoi autant de repas d’amis, de collègues ou tablées d’anniversaires se détournent peu à peu des bouillons, des brasseries pour venir trouver refuge chez Maslow. Parce que cela convient à tout le monde, parce qu’on y mange bien et parce qu’on ne s’y prend pas la tête. C’est fou, dit comme ça, mais cela commençait à manquer et à se faire rare dans les restaurants de la capitale. Alors, ça fait du bien.
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On commande quoi ? Les gyozas fait-main pour commencer, et le pithiviers de champi, et les churros de pomme de terre pour les plus gourmands.
L’astuce ? S’ils font très envie, ne vous ruez pas uniquement sur les plats de friture. Vous verrez, vous en sortirez légers et conquis.
On y va avec qui ? Un groupe de pote autour des grandes tables de l’entrée, ou solo à l’étage pour un repas haut-perché.
On y va à quelle heure ? Le midi pour une pause-dej, le soir, ou même plus tard dans le prochain bar à à cocktail, le Graal Bar, au dernier étage, sous les verrières Eiffel.
Maslow Temple
32 rue de Picardie (3e)